Le Cameroun a réalisé d’énormes progrès au plan économique depuis plus d’une vingtaine d’années. Le PIB a enregistré un taux moyen de croissance réelle d’environ 3,5% depuis les années 2000. Cependant, le niveau de pauvreté est demeuré stable entre 2001 (40,2%) et 2007 (39,9%) et a connu une baisse de de 2,4 points entre 2007 et 2014 (37,5%).
Bien plus, le nombre de pauvres a augmenté, passant de 6,2 millions en 2001 à 7,1 millions en 2007 et à 8,1 millions en 2014.
La pauvreté demeure un phénomène essentiellement rural. Elle est passée de 52,1% en 2001, à 55,0% en 2007 et à 56,8% et 2014 contre 17,9% en 2001 à 12,2% en 2007 et à 8,9% et 2014 au cours des mêmes périodes en milieu urbain.
Elle affecte plus les régions de l’Extrême-Nord (56,3% en 2001, 65,9% en 2007 et 74,3% en 2014), du Nord (50,1% en 2001, 63,7% en 2007 et 67,9% et 2014), du Nord-ouest (52,5% en 2001, 51,0% en 2007 et 55,3% en 2014), de l’Adamaoua (48,4% en 2001, 53,0% en 2007 et 47,1% 2014), du Sud (31,5% en 2001, 29,3% en 2007 et 34,1% en 2014) et de l’Est (44,0% en 2001, 50,4% en 2007 et 30,0% en 2014).
Dans sa stratégie décennale pour la croissance et l’emploi (DSCE), qui constitue la première phase de la marche du Cameroun vers l’émergence et qui vise globalement l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre de Camerounais, le Gouvernement s’est engagé à ramener le taux de pauvreté monétaire de 40% en 2007 à moins de 28% en 2020.
S’agissant particulièrement de la lutte contre la pauvreté extrême, le Cameroun a entrepris la mise en place d’un système de filets sociaux cohérent et efficace avec l’appui de la Banque mondiale.